La proposition simple est une unité communicative grammaticalement organisée.
La phrase complexe représente une unité formée de deux ou de plusieurs propositions simples liées entre elles par un rapport syntaxique et sémantique.
Les unités de langue qui sont l’objet de la grammaire sont: le morphème grammatical, la forme du mot, le groupe de mots libre, la proposition simple, la phrase complexe.
Les unités grammaticales sont fonctionnellement liées entre elles ce qui implique leur interdépendance, elles s’organisent dans un système grammatical fermé.
Le système grammatical peut être présenté comme constitué de deux niveaux: un niveau (système) morphologique et un niveau (système) syntaxique. Dans la différenciation de la morphologie et de la syntaxe un rôle important revient à l’opposition des formes par les valeurs morphologiques et les valeurs syntaxiques. Les formes morphologiques se distinguent des formes syntaxiques en ce qu’elles peuvent avoir une valeur grammaticale hors de la proposition.
En revanche, les valeurs syntaxiques ne se manifestent que dans la proposition. Cela signifie que les mots acquièrent des valeurs syntaxiques quand ils deviennent éléments d’une structure syntaxique. C’est pourquoi les mots différant par leurs valeurs morphologiques peuvent être identiques par leurs valeurs syntaxiques.
La morphologie étudie les classes de mots d’après leurs indices grammaticaux, les formes grammaticales de mots, d’après leur structure et de leurs corrélations entre elles.
3.2 La paradigmatique et la syntagmatique
La paradigmatique et la syntagmatique Dans la grammaire on distingue le plan syntagmatique et le plan paradigmatique liés entre eux. Les relations syntagmatiques sont conçues comme la succession linéaire des unités de langue hétérogènes, mais se rapportant au même niveau, par exemple, verbes, substantifs, adjectifs, adverbes. Les relations paradigmatiques sont révélées d’après la ressemblance, la différence et les rapports associatifs des unités de langue relativement homogènes: par exemple, les rapports entre les formes morphologiques du verbe. La paradigmatique grammaticale inclut l’inventaire des unités grammaticales, leurs relations et leur position dans le système grammatical. Les rapports syntagmatiques se forment sur la chaîne parlée linéaire. Sur le plan syntagmatique les éléments de langue peuvent se succéder, puisqu’ils sont hétérogènes, mais ils ne peuvent pas se substituer. La paradigmatique unit les éléments selon la possibilité de leurs substitutions sur le plan syntagmatique, horizontal. Parfois on associe la notion de paradigme à une catégorie grammaticale, ce qui semble inconcevable vu la définition de la catégorie grammaticale (morphologique). Le paradigme peut inclure plusieurs catégories formées à la base des relations (oppositions) différentes des formes du même paradigme. (Par exemple, le paradigme de la conjugaison du verbe inclut les catégories grammaticales de la personne, du mode, du temps, de l’aspect, de la voix).
4 Conférence 4 Le système des parties du discours
Plan
4.1 Les descriptions actuelles des parties du discours
4.2 Des tentatives de renouveau
4.3 La répartition traditionnelle des mots en parties du discours
4.1 Les descriptions actuelles des parties du discours
Faire le tour de toutes les productions récentes dans le seul rayon des grammaires de référence serait une entreprise trop vaste et pas nécessairement indispensable. Il semble préférable, dans le cadre de cette mise au point sur la didactique actuelle de la grammaire, d’illustrer le propos en faisant l’analyse comparative de quelques catégories, qui restent discutables sur un plan à la fois descriptif et didactique. Faute d’espace, nous nous limiterons aux parties du discours et à la conjugaison, qui méritent bien qu’on s’interroge à leur sujet. Il va sans dire que nombreux autres problèmes demanderaient à être traités, tels que le genre des noms, la place des adjectifs et des pronoms, le fameux accord du participe passé, etc., sans oublier orthographe, cette institution dont la problématique a encore fois été remise à jour dans le nouveau débat sur les rectifications entérinées en mai 1990 par l’Académie française − ce qui met fois de plus la didactique du français devant un dilemme à résoudre, vieux d’un siècle et demi.