Automatisation
Depuis le début du siècle, dans les grandes usines, l’ouvrier et la machine étaient déjà deux automates accouplés. Les gestes de l’homme étaient aussi précis, aussi mécanisés que ceux de son tour ou de sa fraiseuse.
En travaillant à la chaîne, l’ouvrier répétait inlassablement le même geste au rythme de plus en plus rapide des machines. Pourtant, le rendement intensif durant les heures de production, était ralenti par la longue durée des temps morts: ce sont les temps perdus à transporter les pièces, à les installer sur la nouvelle machine, à régler et à mettre en marche cette machine. C’est l’automatisation qui a résolu ces problèmes. Elle permet à un mécanisme de fonctionner sans avoir recours à l’énergie humaine.
Mais c’est pourtant l’homme qui dirige toujours ces machines. Les usines sont de plus en plus saturées de lignes automatiques à machinestransferts dotées d’appareillage d’auto-maticité pour la régulation et la commande des machines.
Disposés en ligne, suivant le processus de production et reliés entre eux par des mécanismes de chargement, de transport, de guidage, et d’autres, ces machines constituent la ligne automatique de machinetransfert.
Le progrès étonnant qui a révolutionné les techniques aux cours des soixante dernières années est dû au génie mathématique des savants modernes. L’automatique théorique qui a beaucoup progressé ces dernières années est un instrument hautement mathématique permettant d’analyser les systèmes, et d’en optimiser le fonctionnement.
Le développement rapide de l’automatisation des processus de production et de gestion des systèmes complexes de toute nature et des moyens de calcul et de commande automatique a entraîné le foisonnement de multiples disciplines (automatique, informatique, recherche opérationnelle) qui usent toutes les mathématiques pour analyser et concevoir des systèmes.
L’humanité cherche de plus en plus à réaliser des systèmes complexes constitués d’un grand nombre de composants élémentaires interconnectés les uns aux autres suivant une structure de performance élevés (productivité, coût, qualité et régularité des produits, rapidité des réponses, etc.) voir de performances optimales (aller sur la Lune en consommant le minimum de carburant, planifier de façon optimale une économie).
L’automatisation dans l’industrie mécanique avait déjà été commencée en URSS durant les années d’avant guerre. Les premières machines-transferts furent créées en 1938, à l’usine de tracteurs de Volgograde.
Dès la fin de la guerre, l’industrie mécanique de l’URSS s’est vue poser la tâche de rééquipement de l’industrie, fondée sur la mécanisation et l’automatisation, afin d’alléger le travail des ouvriers, d’augmenter considérablement la production et de réduire son prix de revient.
On a créé des lignes transferts avec des machines travaillant le métal par déformation. Ces lignes exécutent le matriçage à froid et à chaud de diverses pièces et ébauches tridimensionnelles de la fabrication en masse. Le temps de réglage et d’ajustage des machines-outils est réduit grâce à l’application de mécanismes assurant le contrôle correctif des dimensions de la pièce en cours d’usinage ainsi que la mise en place des outils tranchants.
Pour l’automatisation dans la fabrication en série, en petite série un nombre important de machines-outils est doté de système de commande automatique à programme.
On a construit et exploité avec succès une usine automatique fabriquant les pistons pour moteurs d’automobiles, à partir de la coulée de l’ébauche jusqu’à l’emballage des jeux de pistons dans les boîtes en carton.