La science se met de la partie libérant de forces motrices nouvelles (l’énergie atomique, des rayons solaires, des marées des vagues, etc.) actionnant de puissantes machines-outils modernes. Les progrès étonnants qui ont révolutionné les techniques aux cours des soixante dernières années sont dûs au génie mathématique des savants.

L’homme a donné aux machines des mains mécaniques. Et ces machines sont déjà commandées par des robots dont le cerveau électronique doué de mémoire est capable de choisir ses ordres et de diriger le travail d’un atelier.

Un coup d’oeil sur l’histoire de l’ordinateur

De tout temps l’homme a imaginé des mécanismes pour abréger la pratique de calcul: bouliers des Chinois (bouliers m pl des Chinois – китайские счеты) (IX>e siècle avant notre ère), abaques des Romains, table de calcul du Moyen Age, mais ce n’est qu’au XVII>e siècle qu’apparaît la machine à calculer conçue par le mathématicien français Biaise Pascal (1645). Elle était capable de faire des additions à l’aide de roues dentées portant des chiffres de 0 à 9, et un mécanisme assurant report au passage de 9 à 0. Trente ans après Pascal, le savant allemand Leibniz découvrit le principe de base de la multiplication automatique. Cependant la fabrication de la machine n’était pas possible à l’époque.

La machine fonctionnant sur ce principe fut réalisée seulement en 1920. En 1867 un mathématicien anglais Charles Babbage mit au point une machine capable d’effectuer des calculs et analyses mathématiques grâce à un système de cartons perforés Avant la dernière guerre mondiale il existait déjà des machines à calculer mécaniques commandées à la main qui faisaient les calculs compliqués.

C’est en 1937 que l’on commence à songer à la réalisation de machine à calculer automatique en utilisant encore des dispositifs électro-mécaniques. Ensuite apparurent les calculatrices purement électroniques. Les lampes de radio y remplaçaient les engrenages mécaniques. C’est l’utilisation de l’électronique qui apporta une solution révolutionnaire à la relative lenteur des machines utilisant toujours le principe du compteur de Pascal. A ce stade, la vitesse de calcul domine tous les problèmes techniques; la carte perforée devient déjà un moyen d’enregistrement trop lent; les perforât ions des cartes sont alors remplacées par des spots magnétiques, ce qui permet, en outre, de réunir un nombre d’instructions presque illimité.

L’apparition, en 1955, du transistor allait permettre de construire des ordinateurs moins encombrants dont la vitesse de calcul devient dix fois plus grande. Dès 1956 apparaissent les disques magnétiques comme mémoire de la machine permettant à un ordinateur de traiter les informations qui lui sont confiées.

Enfin, en 1962, on pouvait parler de capacité de mémoire illimitée, une pile de six disques pouvait contenir 2 000 000 ou 3 000 000 de lettres. L’opération retire le disque en quelques secondes et le remplace par un autre pris dans une bibliothèque.

Les machines les plus récentes sont mille fois plus rapides que celles qui datent de 10 – 15 ans. Ces machines ont une capacité de travail de plus en plus grande tout en étant composées d’éléments de plus en plus petits. Les lampes sont aujourd’hui remplacées par des transistors de la taille d’un grain de riz. Mais c’est énorme à côté des réalisations récentes. Dans un «cryotron», par exemple, (mémoire constituée par des fines pellicules cristallines maintenues à une température voisine à zéro absolu), les cellules qui emmagasinent les informations ont un diamètre d’un millionière de millimètre. D’abord, la calculatrice était un moyen rapide et exacte de faire de l’arithmétique; mais toute opération logique peut se transposer en nombres donc s’exprimer en un langage chiffré permettant d’emmagasiner toutes sortes d’informations ou d’exécuter toutes sortes d’opérations.