Héros préférés de L.N. Tolstoï traverse un chemin spirituel difficile dans une douloureuse recherche de la vérité. Ils se trompent, s’égarent, changent intérieurement et finissent par parvenir à la simplicité idéale. L'entrée de Pierre Bezoukhov dans l'Ordre maçonnique s'est produite pendant une période difficile de sa vie : son mariage avec Hélène . Kraginat.
Il se rend compte avec amertume qu'il ne s'est pas seulement trompé lui-même, mais qu'il a également trompé les autres. Coupable d'être marié à un homme mal-aimé, Pierre traverse une crise profonde. Qu'est-ce que le mal? Quoi bien? Qu'aimer et que détester? Pourquoi vivons-nous et qui sommes-nous? Qu'est-ce que la vie et qu'est-ce que la mort? Quelle est cette force qui contrôle tout ? – se demande-t-il. Ces réflexions sur le sens de la vie sont caractéristiques du héros clairvoyant Tolstoï.
L'initiation de Pierre à la Franc-Maçonnerie est un événement clé pour trouver une issue à ses troubles intérieurs. Il «réfléchit, réfléchit et réfléchit», rapporte l’auteur. Mais plus il réfléchissait, plus «il imaginait le passé, le futur et, plus important encore, le présent», de manière plus sombre, plus confuse et plus désespérée.
Au milieu d'une telle contemplation, alors que Pierre était plongé dans «le plus haut niveau de pensée qu'on puisse atteindre», à ce moment-là, un étranger entra dans la pièce. C'est Bazdaev , un franc-maçon, qui vint convertir Pierre à sa foi. Il commence immédiatement à parler de la franc-maçonnerie et invite Pierre à rejoindre la Confrérie des francs-maçons. Le regard perspicace des maçons a donné à Pierre «espoir et consolation». Une semaine plus tard, il fut nommé secrétaire de la «Loge Aurora de Saint-Pétersbourg» de Bezukhov. Pierre a accompli tous les rituels et a été accepté dans la loge. La nouvelle vie a donné à Pierre une nouvelle force et, après son initiation aux francs-maçons, il était «joyeux et sans prétention, comme s'il se moquait du monde entier, mais connaissait la vérité».
A partir du moment où il rejoint la «Fraternité des Maçons», «une nouvelle vie, pleine d'activité et d'indépendance», commence pour Pierre. Finalement, Pierre se rendit à la plantation «dans le but exprès d'élever l'âme de vingt mille paysans», soutenu par les intentions de longue date de ses frères maçonniques. Comme vous le savez, Léon Tolstoï a déclaré qu'il ne voyait pas de différence significative entre les principes fondamentaux de son enseignement et les idées philosophiques de la franc-maçonnerie. Tolstoï trouve le vrai sens de la vie dans l'amour spirituel pour le monde et l'amour, comme le sien, pour son prochain. Selon lui, la peur de la mort n’existe pas pour ceux qui trouvent la joie de vivre dans l’amour spirituel du monde. L'existence spirituelle de l'homme est immortelle et éternelle, et il ne meurt pas après la cessation de son existence physique. Ceci est indiqué par le commandement de Jésus-Christ dans le Sermon sur la montagne de l'Évangile de Matthieu. La pierre fondamentale du programme de développement personnel est le commandement de la non-résistance au mal par la violence. Le mal ne peut pas être détruit par le mal. La seule façon de lutter contre la violence est de s’en abstenir. Seul le bien, ayant rencontré le mal sans en être infecté, peut vaincre le mal dans une confrontation spirituelle active avec lui. La violence ne doit pas être proclamée comme un principe ou un code de vie.
L'idée de Tolstoï de vaincre le mal et de réaliser l'idéal chrétien de fraternité universelle est en accord avec l'idéal maçonnique de l'amélioration morale de chaque personne. Pierre est devenu involontairement le chef de la franc-maçonnerie de Saint-Pétersbourg. Il organisa des loges, accepta de nouveaux membres et s'occupa de l'unification des différentes loges. Il finança la construction des temples et, dans la mesure du possible, compléta les collectes d'aumônes, que la plupart des membres collectaient avec parcimonie et négligence. Presque exclusivement à ses frais, il entretenait des maisons pour les pauvres, établies par l'ordre de Saint-Pétersbourg. dit Tolstoï. Pierre fut bientôt convaincu que de nombreux maçons rejoignaient l'ordre afin d'établir des liens avec des personnes influentes et riches. Sous les tabliers et les insignes des maçons, il aperçut leurs uniformes et leurs croix. Les soupçons de Pierre surgirent lorsqu'il vit que de nombreux représentants de la haute société, non moins riches que lui, qui avaient prêté serment maçonnique de donner toutes leurs richesses à leurs voisins, ne donnaient pas un sou à la charité. Mais un an plus tard, après s'être consacré à ses études et à ses loisirs, Pierre commença à sentir que la franc-maçonnerie, sur laquelle il se tenait, s'effondrait sous ses pieds, à mesure qu'il essayait de s'élever au-dessus d'elle. Pierre commença à se sentir insatisfait de ses activités. Il n'avait aucun doute sur la franc-maçonnerie, mais il soupçonnait que «la franc-maçonnerie russe suit le mauvais chemin et s'écarte de sa source». Pour comprendre la situation, il se rend à l'étranger. Là, il gagne la confiance de nombreux hauts fonctionnaires et apprend de nombreuses choses. secrets , s'est élevé aux plus hauts rangs et a transmis à la Russie les plans de l'Ordre. L'ensemble du plan était basé sur le fait que « partout et par tous les moyens possibles, nous éduquerons un peuple fort et vertueux, uni par l'unité de convictions consistant en la persécution du vice et de l'insouciance et dans la défense du talent et de la vertu. À Saint-Pétersbourg, il prononça un long discours devant ses «frères», mais celui-ci ne produisit pas une impression assez forte pour susciter l'enthousiasme et fut accueilli avec une froide indifférence. Ses propositions ne furent pas acceptées et Pierre, sans attendre les formalités, rentra chez lui